Train fantôme : les aventuriers du rail perdu

Diantre, voilà qu’arrive mon tour de rédaction et je n’ai rien à vous mettre entre les oreilles. J’ai déjà chroniqué trois de mes disques préférés de cette année (1, 2, 3) et on m’a lâchement volé la chronique sur le dernier album de Decibelles, qui accompagne avec ses gros riffs mes journées les plus molles. Grmbl.

Aussi, laborieux, je me replonge dans mes archives fort mal tenues des sorties rhodaniennes de l’an de grâce 2017. Tiens, Train fantôme, ah oui je me souviens, c’était chouette ça non ? Spoiler alert : oui, c’est chouette.

Il y a un truc entre Lyon et la Bretagne. Je ne sais pas ce qui pousse nos amis et néanmoins bretons Bretons à troquer femme, fils et domaine pour quelques instants de vie dans notre belle future-ex-capitale. Ce n’est peut-être pas propre à Lyon. Mais le fait est qu’il y en a plein, à tous les coins de rue, or chacun sait que c’est justement quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.

La Bretagne, Antoine et Lise l’ont aimée et quittée pour s’en faire un lieu de vacances privilégié quand le climat est trop rude ou les Lyonnais trop cons. Parfois, ils emmènent un quatre-pistes à cassette et vont se promener sous l’inévitable bruine en s’inventant des Stonehenge dès qu’ils croisent un Gros Caillou™.

Ensuite, ils essuient le quatre-pistes à cassette tout mouillé, ils le secouent un peu, ils appuient deux fois sur « POWER » pour vérifier qu’il marche toujours. Puis ils écrivent des chansons pour immortaliser leur geste épique à travers les sentiers battus, les gouttes d’eau et les grosses pierres pleines de mouillé. Et c’est très joli.


Train fantôme : « Manémeur », 2017 – AB Records / La Souterraine
en cassette sur Bandcamp