A la recherche du son primal d’un certain rock’n’roll, les Cavemen Five semblent avoir retrouvé la source qui abreuvait les créateurs du son garage et proto-punk des années 60. On sent qu’ils connaissent leurs Nuggets sur le bout des doigts. Qu’ils ont longuement fréquenté les Freakbeats anglais, ou, de l’autre côté de l’Atlantique, les groupes de punks séminaux de la galaxie des Sonics. Et ce n’est forcément pas un hasard si le père du chanteur Ian Kapoudjian (chanteur qui semble avoir avalé un lion ?) a été membre d’un des premiers groupes de punk anglais, Slaughter and The Dogs, et joue occasionnellement le rôle du batteur chez les Cavemen. Ajoutons à cela le groove impeccable de deux anciens des Buttshakers au saxophone et à la basse, un guitariste échappé des hardcore Lost Boys, et l’on obtient un son brut au déhanché sauvage.
Allez, assez de name-dropping, un extrait vidéo d’un live au festival Cosmic Trip de Bourges, où le public, lui-même un grand primitif, ne peut s’empêcher d’effectuer sur le groupe un lâcher de bananes du plus bel effet.
Et puis une deuxième, pour le plaisir, comme dirait un grand monsieur de la chanson.