Nico Poisson est un activiste de la musique bien connu de ceux qui fréquentent les lieux obscurs où le rock lyonnais vit encore dans une indépendance farouche. Membre du collectif Grrrnd Zero depuis ses débuts (jusqu’à son futur incertain…), et co-fondateur du label SK Records qui fait les belles heures de la musique noise-barrée-expé (Doppler, Mary Poppers, Réveille, Direction Survet…), il est guitariste du groupe Ned, et de Total Eclipse (ex-Rubiks, avec un changement à la batterie).
Sathönay Rabinade 2013 from Herbert Ploustoc on Vimeo.
Mais nous parlerons ici de Sathönay, groupe à géométrie variable qu’il porte depuis plusieurs années. D’abord projet solo, Sathönay se décline actuellement en formule trio, avec Léonore Grollemund au violoncelle et François «Si si encore lui » Virot à la batterie, ou en « loud band » électrique avec l’excellente Agathe Max au violon, Cyril M, Antoine Khouri et Vincent Cuny.
Sathönay est un projet qui s’est créé autour d’un instrument : le saz. Sorte de luth d’origine turque, il est le point de départ de la musique du groupe. Mais Nico Poisson l’emmène sur des territoires (surtout dans la formation loud band) qui rappellent plus l’âge d’or du rock psychédélique turc, ou le krautrock allemand, que la musique traditionnelle dont il est habituellement l’instrument privilégié.
A recommander particulièrement : l’écoute du Live Masakre, qui, contrairement à ce que son nom peut laisser craindre, ne présente aucun danger pour vos tympans, bien au contraire.