J’avais déjà été séduit par son premier EP éponyme (2014) où les modulations de sa voix sur les machines de Teddy Elbaz rappelaient la grande époque de l’electro-pop à la française (1979-83). Le succès de ses prestations scéniques et le bouche à oreille ont fait le reste pour qu’elle devienne TATF (the artist to follow) dans le monde de la chanson française locale.

Nouveau départ en 2015, après de multiples scènes elle remporte le prix du tremplin « Vive la reprise » en novembre dernier avec une reprise de Stella (première influence). Un mois plus tard c’était la release party de son second EP « Ressuscitée » le 3 décembre au Jack Jack sous la houlette de Buzzique Live.

Et c’est à ce moment-là qu’on réalise qu’on a à faire à une perle rare. Sur scène Sarah est une vraie petite bombe. Pas de celle qui éclate tout de suite sur le premier morceau, Sarah sait faire bouillir son public à petit feu. Elle alterne pop-songs intimistes et tubes vitaminés avec élégance, humour et bonne humeur, tout cela avec une maitrise scénique époustouflante. Ravi de ramener ce nouvel opus à la maison, il passe dans la case auto-radio et….. il y restera, tournant en boucle depuis.

Signé par le label Néômme (Amélie les Crayons) ce disque est une cure de vitamine C, une fontaine de jouvence. L’univers de Sarah s’enrichit de plein de références musicales : 60’s, electro-pop, jazz, chanson intimiste, ritournelles… sa voix aux différents coloris transcende toutes les ambiances. On sent chez Sarah Mikovski une vraie culture musicale. Côté écriture c’est là aussi une belle découverte. Elle est capable d’écrire des textes positifs mais pas niais dans lesquelles une certaine ironie provoque des histoires d’amour tristes et des ruptures joyeuses. L’insaisissable Sarah mêle audace vocale et qualité textuelle et qui est capable de faire des rimes aussi bien ficelées ?

« J’ai plongé dans le Styx

Me revoilà phénix

Plus forte qu’Astérix »

… allez je me lâche, je pense à Gainsbourg période « Initials B.B. ».

 

Et comme elle le dit elle-même : SI T’ES PAS AU SKI, ÉCOUTE MIKOVSKI !

C’est le 4 février au CCO en 1ère partie des Hurlements de Léo.