Philippe Garcia, plus connu sous le surnom « Pipon » est un batteur qui n’est pas né de la dernière pluie. Baroudeur, il s’initie aux percussions en Turquie puis monte un projet dub-step sous le nom de Kptn Planet. Frappeur recherché, on le retrouve partout depuis une trentaine d’années, que ce soit derrière son ami Erik Truffaz, il accompagne aussi Michel Benita, Manu Codja ou les formations aussi diverses que Collectif Mu (free de Mâcon), Cosmik connection (electro jazz) ou Joseph Bilek (hip hop futuriste)
Réinstallé sur Lyon depuis quelques années, il sera de l’aventure Palm Unit avec le saxophoniste Lionel Martin et le claviériste Fred Escoffier pour réhabiliter l’immense pianiste Jeff Gilson, secret le mieux garder du jazz français.
Mais ce printemps 2018, le batteur le plus imprévisible de la région ne s’arrête pas là. Il s’offre un album en trio des plus réjouissants. « Back to the future : théorème panoramique n°6 » s’apparente à ce qu’on nomme de la « Great black music », un condensé de multiples emprunts aux musiques afro-américaines.
Avec Thibaud Soulas à la contrebasse, Il assure derrière les fûts une colonne vertébrale rythmique des plus musclée et donne à l’ensemble sa structure jazz. Le troisième larron est Sir Jean, qu’on ne présente plus, tour à tour slameur, griot ou rappeur. A l’aide d’un sampler et quelques autres instruments exotiques (berimbau, flûte, melodica) Pipon Garcia créé un univers sonore si fusionné qu’on se perd dans les qualificatifs : jazz, dub, electro, rap…. Qu’importe ! Le batteur nous entraine dans toutes les avant-gardes des musiques actuelles et en même temps, grâce à une solide colonne vertébrale jazz dans une unité parfaite.