Le Jack Jack, la petite salle qui commence à faire un sacré bruit dans l’est lyonnais (bon d’accord, le sud-est, on va pas mégoter) enrichit cette année encore sa programmation, avec tout plein de Lyonnais à découvrir et une diversité plus que réjouissante : « hip-wave », funk-hip-hop, punk, death metal, et même jazz …
Parmi toutes ces bonnes surprises, le duo NohOï, qui partagera le plateau avec Nao (les voisins bisontins) et Çub.
Après avoir officié au sein de divers groupes de metal, hip-hop, grunge ou « plus ou moins electro », Pierrick Bacher a créé NohOï il ya cinq ans, d’abord en projet solo (guitares-machines), puis assez vite avec un batteur pour assurer une rythmique plus solide. Si leur musique est plutôt qualifiée de post-rock / electro, c’est parce qu’on cherche toujours à coller une étiquette et que « hybride, un peu de tout », du coup c’est un peu court…
Mais c’est pourtant bien ça : une musique sans barrière, plutôt post-rock c’est vrai, où les musiciens ne s’interdisent rien, mêlent leurs envies, des mélodies lourdes aux basses puissantes, des petites perles inquiétantes au glockenspiel, un peu de mélancolie, mais aussi des samples de petits bouts de films, extraits de dialogues ou d’interviews. D’ailleurs, si Pierrick parle de musique cinématique (et même cinégénique, tant leur musique invite chacun à se créer ses propres images), ce n’est pas pour rien : en effet, l’image fait partie intégrante du groupe, et en est même considérée comme le troisième membre. C’est donc sur scène qu’il faut apprécier NohOï, là ou l’image surgit en même temps que le son, une image qui n’est pas là pour illustrer mais qui apporte une véritable dimension supplémentaire aux explorations sonores du duo.
Après 2 EP sortis en 2011 et 2013, NohOï prédit un album pour début 2017, « MaelstrÖm », qui ne sera pas cette fois « post-rock/electro » mais post-rock ET electro ET d’autres choses… Pas fourre-tout, plutôt mosaïque.
D’ici-là, rendez-vous le 17 novembre au Jack-Jack.