Frédéric Bobin : folksong made in France

Copyright Jeremie Kerling

Il paraît gentil, comme ça, Frédéric Bobin, avec son air doux et ses yeux clairs. Ne vous y fiez pas : c’est un homme en colère, qui exprime sa colère avec des chansons teintées de folk-rock à l’américaine.  Plutôt que le cri de révolte, il préfère un jeu de guitare subtil, des mélodies fines et accrocheuses, des mots simples et sincères (écrits par son frère Philippe), pour mieux faire passer le message.

La fable sociale côtoie le flash-back nostalgique et la chanson d’amour. Frédéric passe d’un coup de gueule sur les délocalisations d’usines (« Singapour »), au portrait d’une jeune prostituée ukrainienne (« Tatiana sur le périph »), pour finir par une chanson mélancolique sur l’absence (« Ma fugitive »). Sans oublier la superbe « Vieille ouvrière », hommage à sa ville natale du Creusot.

Un univers humaniste, qui prend sa source autant chez Souchon et Lavilliers que chez Springsteen et Dylan.

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