Faik à l’assaut des cimes

Sharr mountains

Il a fallu deux ans à Faik pour concrétiser enfin ce premier EP. Deux ans pendant lesquels, après la dissolution du groupe Fake Oddity, il a voyagé à la recherche de ses racines. Un périple qui l’a mené en Allemagne, en Turquie, dans les Balkans, et pour finir au Kosovo, ce pays qu’il ne connaissait que par les récits de sa grand-mère. Une sorte de voyage initiatique, véritable quête d’identité, avec de belles rencontres, mais aussi plein de ces questionnements qu’on peut avoir au  tournant de sa vie personnelle et artistique.

Cette expérience a nourri les nouvelles chansons qu’il présente aujourd’hui, emplies d’images, de visages et d’interrogations, de mélancolie aussi, comme en témoigne le clip  « Saying bye was a mistake ».

Si dès la première écoute de « Sharr mountains » c’est l’ambiance folk qui domine, avec même des sonorités nettement country, on saisit rapidement que le rock ne l’a pas abandonné : l’esprit, l’énergie. Comme c’est étrange : c’est du rock sans le son rock.  Et avec cette voix dont décidément on ne se lasse pas, chaude, enveloppante, généreuse.

De nombreux complices se sont penchés sur « Sharr mountains » : parmi eux, le bassiste Mathieu Destailleurs, (l’ami des premiers jours avec Fake Oddity), Bruno Cariou du label lyonnais Neômme, Julien Jussey à la guitare et aux claviers… (Animali, Erotic Market)

Un dernier mot sur le titre et le visuel, clin d’œil évident au peintre romantique Friedrich : Sardag, le nom patronymique de Faik, est issu du nom des Monts Šar (les « Sharr mountains »), à la frontière entre le Kosovo et la Macédoine. Des montagnes réputées difficiles à franchir. Comme certaines étapes de la vie, sans doute. Mais qui n’ont pas arrêté Faik … à qui on souhaite le succès et la reconnaissance qu’il mérite.