On entre dans ce troisième album d’Automatic City comme dans une expérience.
Le premier morceau, très court, résonne déjà comme un avertissement : tambours, voix d’outre-tombe, machines diaboliques, évoquant les cauchemars les plus délirants d’un David Lynch sous amphets. On pénètre alors dans une jungle profonde, peuplée de sorciers, d’animaux et de prédateurs en tous genres …
L’album alterne des reprises de blues à la fois très fidèles et totalement métamorphosées (RL Burnside, Sonny Boy Williamson…), les propres compositions du groupe et des intermèdes à énigmes, qui sont comme des passerelles d’un monde à un autre.
Une succession de morceaux hallucinés, psychédéliques, aux chants parfois incantatoires, rythmés par des bongos déchaînés, des guitares sauvages et surtout le chant véritablement habité d’Eric Duperray.
Tripple Ripple est un voyage dans l’espace et le temps, une expérience sonore étrange entre blues originel, rites vaudous et voyage spatial. Un mélange de sorciers.
Automatic City : « Triple Ripple », 2019 – Wita Records
disponible en numérique, CD et vinyle sur Bandcamp