Ashinoa m’a fait le même effet que lorsqu’à la pause déjeuner, on se penche sur l’assiette de nos collègues qui, fièrement revenant de leur coopérative bio, ont cuisiné d’étranges mets venus d’ailleurs. Ce qui, avouons-le, est juste prétexte à nous faire poser l’inéluctable question : « ça a l’air bon, c’est quoi ? » c’est du Ashinoa !
Un mélange dosé entre une partie instrumentale et une électronique minimaliste comme leur pochette aux aspects saturniens le laissait présager. Mais c’est surtout un voyage sonore qui va en crescendo, partant d’une ambiance légère aux petits riffs progressifs, une atmosphère sonore qui fait monter la mayo quand il le faut. On ne se sent pas frustré d’une montée en puissance qui serait interminable et nous laisserait sur notre faim, tout est bien calculé et débouche sur un final bien techno comme à la bonne époque, et tout est là au moment où on s’y attend. Après plusieurs écoutes pour essayer de trouver ce qui pouvait manquer à leurs compositions, je me disais que cet album ferait une superbe bande son pour un film documentaire expérimental à la « Atomic » de Mogwai, ou la classique et inégalée « Koyaanisqatsi » de Philip Glass, mais c’était peine perdu, je ne peux y trouver la petite bête, car leurs concerts sont accompagnés de projections vidéo tout aussi envoutantes.
Leur facebook : Ashinoa
Leur bandcamp : https://ashinoa.bandcamp.com/releases
Leur concert à ne pas rater : http://www.nuits-sonores.com/artistes/ashinoa/
Ashinoa : « ASHINOA », 2016 – Autoproduit
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