Anneau maudit d’invulnérabilité et cape de ruse niveau 25 ou Comment Siegfried tua le dragon et caetera

Vous n’avez pas 16 heures devant vous pour savourer la tétralogie de Wagner ?
Le cinéma expressionniste muet allemand de Fritz Lang vous rebute malgré le regard ensorcelant de Hanna Ralph ?
Votre dvd de The Hobbit est usé, et l’exemplaire que vous avez réservé à votre médiathèque est encore et toujours en prêt ?

La compagnie du piano ambulant a la solution pour vous grâce à la tétralogie de poche « Comment Siegfried tua le dragon et caetera » en faisant la prouesse d’adapter l’œuvre interminable de Wagner en une heure seulement!

On pourrait penser que cela rend l’ensemble léger, mais le résultat est là : on entre immédiatement dans l’histoire sans que cela ne reste dans les grandes lignes grâce au jeu d’acteur convainquant, passant d’une narration à la voix claire aux voix modifiées pour les personnages monstrueux, géants, gnomes, et bien-sur l’iconique dragon. Le tout est équilibré par la revisite formidable et audacieuse d’un opéra à l’origine composé pour un ensemble instrumental d’une petite centaine de musiciens réduit à l’effectif de 6 mais tout de même bien équipés ! (piano, synthé, orgue indien, enclume, harmonica, violons, appeaux et flûtes en tout genre…)

Le piano ambulant signe encore une fois une approche efficace au répertoire classique.
Un spectacle qui ravira petits et grands, pas trop petit tout de même (meurtre, trahison, grosses voix), que l’on suit passionnément tel un feuilleton audio. [spoiler]Siegfried meurt à la fin[/spoiler]