L’année s’achève bientôt, et nous nous rendons bien compte que quelques « grosses » sorties n’ont pas encore été évoquées en ces lieux… Voici donc un petit florilège d’albums injustement blacklistés par la mafia Amply cette année :
- Slow Joe & the Ginger Accident – « Lost For Love »
Figure désormais incontournable de la place Sathonay, notre Papy Joe aka le Elvis indien revient à nouveau avec sa bande de rouquemoutes talentueux pour un deuxième album sorti sur le label « Tôt ou tard », attention ça ne rigole plus ! Au programme, rock’n’roll psychédélique, toujours, plus des violons bollywoodiens réminiscents de leur collaboration précédente avec Thomas Fersen. On oublie la version bis parfaitement inutile de « Cover Me Over » avec Yaël Naïm (päs sür pöur lës trëmas) et on retiendra plutôt la belle « Too Old to Be Loved ».
- Erotic Market – « Blahblahrians »
Si, en concert, comme sur leur premier EP, Erotic Market lorgnait plutôt vers un electro-rock sexy, leur premier album est quant à lui très RNB, aux grooves lents… mais toujours aussi indéniablement sexy. Passez outre la curieuse polémique (réelle ou orchestrée par le label, on vous laisse juges) qui a entouré la sortie de leur clip « Erotic Market », d’autres titres comme « I Want to Be Some Booty » en valent la peine.
- Ödland – « Après avoir décroché les étoiles EP »
Après un EP et trois albums soignés à mi-chemin entre chanson française et folklores européens, Ödland tombe l’hypodète* le temps d’un EP et vire synthpop. Dit comme ça, on pourrait craindre le pire, mais la patte Ödland est finalement intacte sur ces nouveaux morceaux qui ne sont pas sans évoquer Tara King Th. en plus fripon, comme en atteste le texte du fort bien nommé « Je préfère être dictateur que pédé ».
* Chemise grecque
- Black Lilys – « Memories of a Blind Mind EP »
Premier EP de ce duo folk/pop/rock/electro/frère/soeur qui parvient à se démarquer dans un créneau pourtant ultra-saturé, et rien que pour ça, j’applaudis. Paradoxalement, les compositions manquent un peu de personnalité, mais le cadre est là : à eux de nous prouver qu’ils sauront l’exploiter et en tirer le meilleur, ce que leurs excellentes prestations live semblent confirmer.